vendredi 18 juillet 2014

Tombeau


Réfléchissant à notre projet d'ouverture d'un blog consacré à nos "Morts pour la France", je me suis souvenue de l'existence d'un genre poétique, le Tombeau. J'ai voulu faire une petite "recherche", j'ai cliqué sur Wikipedia... et j'ai trouvé exactement la démarche que je souhaitais adopter. 
Dès le début de l'humanité, les hommes  ont honoré les morts et protégé leur dépouille mortelle des charognards. Avec l'écriture, sont apparues des inscriptions funéraires sur les tombes. Le Tombeau poétique est un genre littéraire qui trouve ses origines dans les épitaphes grecques, souvent gravées sur les tombes, mais qu'on peut aussi  trouver sous forme  d'anthologies. 
Au Moyen Âge, une des épitaphes poétiques les plus connues est la Ballade des pendus de François Villon. Le tombeau poétique de la Renaissance est un recueil collectif qu'on peut dire composé de plusieurs épitaphes. Les poètes y sont honorés et célébrés par leurs pairs ; le Tombeau poétique est aussi destiné à un roi, une reine, ou une personne proche de la famille royale. Ces tombeaux peuvent aussi honorer  la mémoire d'un proche disparu. 
Leur raison d'être était multiple ; rendre hommage à un disparu, célèbre ou proche ; montrer son érudition (les poèmes étaient rédigés en latin, grec, hébreu, traduits du latin en grec, du grec en latin ou en français); causer une émulation entre auteurs.
Voilà : tout est dit. Guy et moi souhaitons honorer les morts et sauver leur mémoire de l'oubli, écrire pour eux un recueil à deux voix, partager notre passion pour la Grande Guerre et l'entretenir en recherchant des documents historiques ou des textes  littéraires.
En homme et femme du vingt-et-unième siècle, c'est sur la toile que nous graverons les épitaphes.
Texte de Josette Calandreau

Le centenaire de la Grande Guerre concerne tous les Français, même ceux des régions les plus reculées et les moins exposées aux dégâts collatéraux  du conflit. Car chaque commune a donné de son sang pour sauver la Patrie que chacun portait dans son cœur. Clermont d’Excideuil l'a répandu généreusement puisque presque la moitié des hommes d’une classe d’âge de notre village a péri au milieu des batailles qui se sont échelonnées d’août 1914 à novembre 1918 dans le Nord et l’Est de la France surtout, mais aussi à l’étranger.

            C’est à ces vaillants soldats de chez nous, et à travers eux à tous les hommes qui se sont sacrifiés, que nous voulons, Josette et moi, modestement rendre hommage par quelques articles éclectiques qui, à la manière d’un tombeau, devront susciter chez nos lecteurs le souvenir et l’émotion.

Texte de Guy Frysou


 

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